Moi aussi je suis Barbara - annule -
L’Histoire Un poulet aux pruneaux, un couteau de cuisine, un revolver... et Barbara. Quatorze ans après Moi aussi je suis Catherine Deneuve, un nouveau carnage, un vrai bonheur ! C’est la pièce d’une famille dévastée : la mère, les enfants, le père absent. Le mensonge, l’hypocrisie, l’aveuglement, les solitudes… Et tout explose ici, dans cette petite cuisine où une mère cuisine, cuisine et cuisine encore pendant que le fils se mure dans le silence, une fille se découpe et une autre décide qu’elle est Barbara… C’est une pièce grinçante, qui joue des désastres intimes. Les répliques sont là, malignes, voltigeuses, drôles et féroces. Les chansons de Barbara sont là également pour chanter leur monde. Ou tenter au moins de le ré-enchanter… Ne nous y trompons pas, il ne s’agit pas d’un spectacle sur Barbara, mais sur une femme, jeune, Geneviève, contrainte à un voyage immobile pour échapper à la médiocrité de son entourage, à la névrose familiale. Il y a ici, à n’en pas douter, un réflexe de l’enfance : d’aucuns créeront des châteaux forts, Geneviève elle, s’imagine en Chanteuse de minuit. Syndrome bien contemporain que de s’inventer des histoires, dans une société d’une violence inouïe, où il nous faut chanter le monde, le ré-enchanter, ce monde muet, tétanisé par la peur. Les mots de Pierre Notte sont là, malins, voltigeurs, drôles, féroces souvent, comme à son habitude et comme je les aime ; ces mots qui seront notre matière première, notre point de départ pour le reste. Moi aussi je suis Catherine Deneuve nous revient près de 14 ans plus tard, mais cette fois-ci en robe fourreau noire…